🎙 Dans cet épisode, je reçois Grégory Ortiz, apnéiste, coach mental et ancien athlète de haut niveau. Un homme hors du commun, habité par le bleu, passionné de profondeur — au propre comme au figuré.
Depuis son premier coup de foudre à 7 ans pour un livre sur la pêche sous-marine, jusqu’à son incroyable renaissance après un accident de plongée, Grégory incarne vraiment la résilience, l’alignement… et le pouvoir du souffle.
Avec sincérité, il me parle de performance, de dépassement de soi, de peur, de silence, d’empathie, mais aussi de coaching, de vibration et de joie profonde.
📌 Ce que vous allez découvrir
✅ Pourquoi la respiration est une porte d’entrée vers soi
✅ Ce qui pousse un homme à pêcher à 62 mètres de profondeur
✅ Comment il a survécu à un accident de décompression et un AVC
✅ Le rôle déterminant de l’apnée dans sa reconstruction
✅ Le lien entre coaching, vibration émotionnelle et transformation
✅ Comment il a accompagné des personnes suicidaires vers la vie
✅ Sa rencontre avec Paul Pyronnet et la puissance des outils de la PNL
✅ Pourquoi il se sent parfois comme un homme de l’Atlantide
✅ Sa vision de l’impact : entre joie, changement et présence
🎯 Moments clés à ne pas manquer
02:44 – Le choc du livre italien et le rêve d’enfant
04:03 – « Je décide de vivre de ma passion, sans filet »
06:08 – Ce que signifie vraiment être excellent en apnée
10:00 – La peur viscérale face aux requins… et une tortue
12:07 – L’accident à Malte et le syndrome du Taravana
17:58 – Le jour où il respire à nouveau : la renaissance
23:28 – Ce qu’il ressent aujourd’hui "au niveau vibratoire"
26:08 – Une respiration complète pour accéder à la sérénité
30:13 – Ce que la PNL a changé dans sa vie
39:40 – « Avoir de l’impact, c’est amener au changement et à la joie »
💬 Citations inspirantes
« Ce n’était pas un métier, c’était une histoire d’être. »
« J’ai frôlé la mort. Depuis, chaque moment est un bonus. »
« Mon corps vibrait de peur… mais j’étais vivant. »
« La respiration, c’est un outil de transformation radical. »
« J’ai accompagné des personnes suicidaires. Aujourd’hui, elles sont en vie. »
« Le coaching, c’est une danse entre deux vibrations. »
🔗 Ressources utiles
📖 EnProfondeur.fr – le site de Grégory Ortiz
📖 Paul Pyronnet Institut – PNL & coaching
📖 Le livre Vista de Michel Ruiz
📖 Les bases de la cohérence cardiaque
🎧 Où écouter cet épisode ?
Disponible sur : Spotify | Apple Podcasts | Deezer | Les Voix de l’Impact
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JB00:00:00 - 00:00:19
Selon l'Inserm, plus de 5 millions de Français pratiquent aujourd'hui une activité qui est liée au souffle. Ça peut être le yoga, ça peut être la respiration, la cohérence cardiaque ou même la pnée. Mais derrière ces chiffres, il y a évidemment des visages, des trajectoires et parfois même, on va le voir, des renaissances. Grégory, une réaction par rapport à ce chiffre ?
Greg00:00:19 - 00:00:26
Oui, exceptionnel. C'est vraiment super d'entendre qu'il y ait tant de personnes qui sont touchées justement par la respiration.
JB00:00:26 - 00:00:30
Pourquoi, selon toi, la respiration justement touche aujourd'hui autant de monde ?
Greg00:00:30 - 00:00:41
La respiration, c'est une formidable porte pour la santé. Et aujourd'hui, beaucoup de personnes s'intéressent justement à vivre mieux et s'occupent davantage de la santé qu'avant.
JB00:00:41 - 00:00:45
Bienvenue dans les Voix de l'Impact. C'est le podcast pour inspirer le changement.
Greg00:00:45 - 00:00:52
Bonjour, je suis Grégory Ortiz, coach mental, ancien athlète de haut niveau en apnée et en pêche sous-marine.
JB00:00:52 - 00:01:24
Bonjour, je suis Jean-Baptiste Vénin, journaliste et podcasteur. J'aide les coachs, entrepreneurs et entreprises à révéler leur impact au micro, à booster leur visibilité, notamment grâce au podcast. Aujourd'hui, notre voix de l'impact se prénomme Grégory, du grec Gregoros, qui signifie le veilleur, l'éveillé. On dit des Grégory qu'ils sont à la fois sensible, intuitif, souvent habité d'un feu intérieur, des hommes de profondeur, des explorateurs du dedans et du dehors. Grégory, est-ce qu'il y a un peu de vrai dans tout ça ?
Greg00:01:24 - 00:01:32
Il y a beaucoup de vrai dans tout ça. Vraiment, c'est incroyable. Ça me décrit vraiment totalement. C'est impressionnant. Voilà.
JB00:01:33 - 00:01:39
Bah écoute, tant mieux, je suis ravi que ça corresponde à ta personnalité. Toi, tu viens d'où ? T'es né où, toi, à Grenoble, c'est ça ?
Greg00:01:39 - 00:01:50
Oui, la cigogne s'est trompée en blachant. Au lieu de me laisser sur la mer, en plein milieu de la mer, elle s'est trompée où il y a eu du vent et je suis tombé en plein milieu des montagnes.
JB00:01:50 - 00:01:51
Bah oui, il n'y a pas beaucoup d'eau par là-bas.
Greg00:01:51 - 00:01:53
Non, à part dans les lacs.
JB00:01:53 - 00:01:57
À part dans les lacs. T'as grandi dans quel environnement familial, toi, Grégory ?
Greg00:01:57 - 00:02:22
J'ai grandi dans un environnement familial où mon père était psychologue, maman était femme au foyer et puis j'ai une sœur qui est aujourd'hui pédopsychiatre, d'ailleurs spécialisée aussi en hypnose et en EMDR. une petite sœur qui est vétérinaire en faune sauvage et aussi ostéopathe en humaine, et un petit frère qui est violoncelliste de très haut niveau.
JB00:02:22 - 00:02:24
La famille est nombreuse.
Greg00:02:24 - 00:02:25
La famille est nombreuse.
JB00:02:26 - 00:02:44
Alors, à 7 ans, tu vas découvrir la pêche sous-marine dans un livre italien trouvé par hasard parce que c'est vrai que tu étais dans une famille qui incitait beaucoup à la lecture et donc tu tombes sur ce livre italien trouvé un peu par hasard. Et là, c'est quoi ? C'est un choc ? C'est une révélation ?
Greg00:02:44 - 00:03:10
C'est un coup de foudre, déjà un coup de foudre émotionnel pour ce bleu que je vais trouver dans ce livre à travers ces photos, ces poissons aussi, la mer que j'ai toujours aimé. C'est vraiment, il y a tout, il y a l'apnée, il y a l'eau, il y a les poissons, ça rassemble tout ce qui me plaît. Je retourne à la maison avec ce livre et je dis à mes parents voilà ce que je veux faire, voilà ce que je veux être et j'ai 7 ans.
JB00:03:10 - 00:03:15
À ce moment-là, tu te dis je ferai un métier autour de la mer.
Greg00:03:15 - 00:03:23
Ah non, à ce moment-là, je dis, je ferai ça, je serai ça. Ce n'est pas une histoire de métier, c'est une histoire d'être.
JB00:03:23 - 00:03:24
D'accord.
Greg00:03:24 - 00:03:25
Voilà.
JB00:03:25 - 00:04:03
Alors, tu vas grandir avec ça, avec cette envie-là, cette passion-là. Tu passes, toi, un bac math philo, tu débutes des études pour devenir prof de gym, peut-être pour te rapprocher de l'eau, j'en sais rien. Tu fais ton service militaire au bataillon de Joinville en tant que sportif de haut niveau en pêche sous-marine. Au niveau sport, tu es un athlète de haut niveau. Tu es plusieurs fois champion académique en boxe anglaise, troisième au championnat de France UNSS de boxe anglaise. Mais à 24 ans, il y a un moment donné, tu as toujours cette petite voie qui est là en toi. Et là, tu décides de plonger littéralement dans ta vraie vie.
Greg00:04:03 - 00:04:38
En fait, j'accepte l'irrationnel. Je me laisse pousser par cette énergie folle de vivre la pêche sous-marine, alors que je n'ai pas de moyens financiers, pas de matériel, un très petit niveau. Par contre, la passion, elle, elle est gigantesque. Voilà, et je décide de partir au Sénégal pour six mois avec zéro euro, à l'époque c'était des francs en poche, et par contre avec un aller-retour déjà payé et mon matériel de pêche sous-marine. Voilà, c'est tout. Voilà, c'est tout.
JB00:04:38 - 00:04:57
Tu pars en voyage, donc tu nous parles du Sénégal, donc l'Afrique du Nord, dans un phare avec les gardiens. Tu es le seul, Toubab, les Antilles, ensuite la Norvège, le Chili, le Portugal. Tu vis comment à cette époque ? Tu suivais quoi, ton instinct, ton envie d'être dans de belles aventures ? C'était quoi l'idée ?
Greg00:04:57 - 00:05:37
C'est ça. Je crois que je réfléchissais pas beaucoup, j'avoue. Et vraiment, je survivais plus que je vivais et je me débrouillais toujours. Je rebondissais de toute façon, je suis un vrai kangourou, un kangourou des mers. Donc quelles que soient les situations, bling bling bling, je trouvais dans la mesure où je pouvais pêcher et vivre de la pêche sous-marine, c'était vraiment important. En fait, vivre de la pêche sous-marine, c'était surtout être le plus souvent et qualitativement dans l'eau. dans la mer et vivre les sensations que ça me procurait. Voilà, c'était le sensitif, c'était vivre, voilà, explorer et ressentir. Ça, c'est important.
JB00:05:37 - 00:06:08
Ça, c'est hyper important. Et d'ailleurs, c'est le fil conducteur quelque part de ta vie, ressentir les choses. Tu nous réexpliqueras tout à l'heure pourquoi. Tu entres aussi, je l'ai dit rapidement, en équipe de France de pêche sous-marine, tu as participé à trois championnats du monde, tu as plongé partout, en Afrique du Sud, Asie, dans les fjords norvégiens, meilleur français, tu deviens 19e mondial. Mais à côté de la performance, toi, qu'est-ce que tu cherches d'autre ? C'est vraiment ça, c'est vivre de la pêche sous-marine.
Greg00:06:08 - 00:06:44
Oui, il y a aussi cette quête d'excellence, c'est vrai, qui me poursuit encore aujourd'hui. Vraiment, j'avais toujours et j'ai toujours plaqué sur mon mur une enquête d'excellence et tout ce qu'il faut faire pour s'en approcher. C'est vrai que c'est une posture et je voulais devenir excellent en pêche sous-marine. De toute façon, on vive la pêche sous-marine intensément. C'était quelque chose, encore une fois, très irrationnel, mais un vrai besoin. Pour mon équilibre, à l'époque, j'avais vraiment besoin d'être dans l'eau, comme l'homme de l'Atlantide. Il fallait que je m'immerge, il fallait que j'aille voir les choses au fond.
JB00:06:44 - 00:06:45
Tu as les oies palmées, toi aussi ?
Greg00:06:45 - 00:06:50
Non, j'espérais à un moment avoir des ouies ou des écailles, mais ça n'est jamais arrivé malheureusement.
JB00:06:51 - 00:06:55
Alors, on parle quand même de performance. Tu as aligné des apnées de plus de 7 minutes, c'est ça ?
Greg00:06:55 - 00:07:19
Oui, 7 minutes 12. Je tiens à ces 12 dernières secondes qui étaient vraiment les plus difficiles. Autrement, oui, j'adorais faire des séries d'apnées, m'amuser en apnée. Encore une fois, la performance, mais aussi me découvrir, aller voir mes limites. Ça, c'est aussi quelque chose que j'ai recherché toute ma vie. Et voilà, on y reviendra.
JB00:07:19 - 00:07:21
Tu te souviens de ta série préférée ?
Greg00:07:21 - 00:08:06
J'ai fait 2-3 belles séries d'apnées préférées. Il y en a une où j'ai fait 9 apnées. La première sans chauffement, c'est 4 minutes. 4, 10, 24, 30, jusqu'à 5, 30, avec juste 45 secondes de récupération. Une autre où j'ai aligné 19 apnées consécutives de 4 minutes. encore une fois avec 45 secondes de récupération. Donc il faut bien imaginer qu'en 45 secondes, je dois récupérer de l'apnée de 4 minutes et de préparer évidemment la suivante. Ça me demande beaucoup de concentration, d'attention, de lâcher prise aussi, d'aller chercher du plaisir, d'être en résistance parfois. C'est un travail intéressant.
JB00:08:06 - 00:08:11
Tu as été aussi aller pêcher un poisson à plus de 62 mètres de profondeur, c'est ça ?
Greg00:08:11 - 00:08:26
Ouais, ça, ça correspond à un immeuble de 24 étages. Quand on est en haut, ça fait... C'est tout petit. Bien sûr, on est peu au monde à avoir fait ça. Et c'était vraiment intéressant, encore une fois, au niveau des sensations. Voilà.
JB00:08:26 - 00:08:29
Et tu pêches quoi à 62 mètres de profondeur ?
Greg00:08:29 - 00:08:32
Des poissons qu'on trouve aussi dans moins d'eau.
JB00:08:32 - 00:08:32
Ah bon ?
Greg00:08:32 - 00:08:49
Oui, mais c'est le plaisir d'aller au fond, c'est le plaisir d'explorer des endroits qui n'ont jamais été explorés par l'homme. C'est l'aventure qui me poussait à aller là. Il n'y avait pas d'autre intérêt, j'allais dire. Mais cet intérêt à lui-même, il est fantastique.
JB00:08:49 - 00:08:52
Évidemment. Tu n'as jamais croisé de requins ?
Greg00:08:52 - 00:08:54
Il y a des jours où j'en croisais pas.
JB00:08:54 - 00:08:55
Ah oui, d'accord, c'est ça, oui.
Greg00:08:55 - 00:09:11
Oui, évidemment, plein, plein de fois, plein, plein, plein de fois. Il y a des moments, ça faisait partie des années où ça faisait partie de mon quotidien. D'ailleurs, je les reconnaissais parce qu'ils avaient des traces, par exemple, des marques distinctes et des comportements bien particuliers. Voilà.
JB00:09:11 - 00:09:21
Évidemment, le requin, bon, il a mauvaise réputation depuis les succès des Dents de la Mer, mais pour autant, ça va, t'arrivais à cohabiter.
Greg00:09:21 - 00:10:00
À cohabiter, j'étais de toute façon bien obligé parce qu'ils étaient sur le même biotope d'où j'allais pêcher. Parfois on poursuivait les mêmes proies et on se les partageait comme on pouvait. Il y a eu c'est sûr des moments très forts en termes de sensations. Avec les requins, évidemment, j'ai eu parmi les plus grandes peurs de ma vie, il y en a eu avec les requins. J'ai senti ma colonne vertébrale, par exemple, avec du courant, de l'électricité qui traversait ma colonne vertébrale. Mais vraiment, c'était pas... C'était une vraie sensation. Ma colonne vertébrale, elle frissonnait, mais de peur. Parce qu'il y avait un requin-tigre qui m'était monté dessus, gueule ouverte, par exemple.
JB00:10:00 - 00:10:02
Là, ça laisse de sacrées images.
Greg00:10:02 - 00:11:39
Oui, alors en parlant de requin, je me rappelle d'une fois un Polynésien sur une compétition, on se change au même endroit, il est torse nu et je vois une marque de mâchoire qui est sur sa poitrine en cicatrice. Je lui dis mais ce n'est quand même pas un requin qui t'a fait ça. Mais c'était vraiment visuellement, je voyais la mâchoire. Il dit si, si, avec son accent et puis très cool en plus. Il dit si, si, c'est un requin qui m'a attrapé là dans sa gueule. Mais c'était horrible ! Mais qu'est-ce qui s'est passé ? Il dit, il y a des copains qui sont venus et puis qui l'ont un peu piqué tout ça, puis il m'a lâché. Et ça, vraiment, ça me hantait. Je me disais, un jour ou l'autre, voilà. Et puis, un jour, je fais une descente, j'étais en train vraiment de couler, c'est un moment très beau, très pur. Il y a une rectiligne parfaite où je n'ai plus besoin de donner de coups de palme, où vraiment je descends, il y a lâcher prise et je descends vers le fond, tête en bas, verticale, et je me profile, je glisse, c'est vraiment bon comme sensation. Je sens qu'on me saisit et ça me marque, ça me perçoit sur toutes les côtes et toute la cachotasse. Je me dis que c'est le moment, c'est mon tour, c'est le tigre qui me prend dans la gueule. Je me débats et je me retourne. En fait, c'était une tortue énorme, un mâle qui m'avait saisi avec ses pattes et qui me tenait mais fermement. J'ai dû me débattre pour m'en dégager. J'ai eu peur et c'était la première fois qu'on me prenait pour une tortue femelle. C'était vraiment, c'était fou.
JB00:11:39 - 00:12:06
Et tout ça, c'était dans le cadre d'une préparation parce que, comme tu disais, tu as enchaîné les compétitions. Et pour être compétitif, il faut s'entraîner. Il faut peut-être aussi aller, comme tu le disais très brièvement tout à l'heure, et c'est maintenant qu'on va développer, mais peut-être aller chercher ses limites. Et puis, un jour, tu te retrouves à Malte. On est le 9 septembre 2024. Qu'est-ce qui se passe ce jour-là, Grégory ?
Greg00:12:07 - 00:13:07
C'est le jour où j'ai eu mon accident. En fait, j'ai fait trop de plongées ce jour-là. J'ai accumulé beaucoup de plongées. J'ai fait 27 plongées entre 40 et 50 mètres et je n'ai certainement pas respecté assez tant de plongées. Donc en fait, j'ai fait un accident de décompression. Et voilà, ça a été très compliqué à gérer, cet accident de décompression. Je suis passé par deux jours de soins intensifs. Après, j'ai fait 14 séances de caissons hyperbarres. La première, c'était 5 heures. Et surtout, il y a deux autres personnes qui étaient arrivées avec les mêmes symptômes que moi en plongée bouteille. Les deux autres sont mortes. Il y avait une femme, elle est morte dans le caisson et un homme, lui, à la sortie du caisson. Comme j'étais dans le même état, il pensait que c'est ce qui allait m'arriver aussi. Ça a été très, très, très compliqué.
JB00:13:07 - 00:13:09
Tu es victime de ce qu'on appelle le taravana, c'est ça ?
Greg00:13:09 - 00:14:05
Oui, c'est un terme polynésien qui veut dire « qui rend fou » en polynésien, parce que ça s'attaque aux neurones, donc les plongeurs polynésiens qui faisaient aussi beaucoup d'apnées comme ça, ils avaient des difficultés à parler, bien sûr j'en ai eu aussi, des difficultés, ils étaient incohérents, confus, parfois ça touchait le moteur aussi. Donc derrière, j'ai fait six mois en unité neurologique parce que j'étais out, j'étais plus là. Ma vue était aussi, à l'heure qu'il est, elle n'est toujours pas rectifiée vraiment, mais à l'époque, je voyais un œil sur la joue, l'autre œil sur le front de chaque personne que je voyais, moi-même, bien sûr, dans un miroir. Tout le visage était déformé. C'était compliqué et puis j'étais brûlé. J'ai deux lésions au cerveau parce que j'ai fait un AVC. suite à cet accident. Donc, c'est sûr que ça a été très, très, très compliqué.
JB00:14:05 - 00:14:21
Les personnes qui nous écoutent en ce moment, évidemment, n'ont pas l'image, mais quand je te parle, on sent que physiquement, c'est dur pour toi de te remettre dans les circonstances du moment.
Greg00:14:21 - 00:17:38
Il y a toute une partie où je ne me rendais pas compte. Donc, cette partie, ça allait. Parce que la première fois que je me suis rendu compte justement que je voyais les gens avec des yeux, un œil sur la joue, un œil sur le front, je me suis dit ah tiens c'est étonnant, j'avais jamais vu des gens comme ça, enfin une personne comme ça. Et puis après j'en ai vu une deuxième et puis c'était au caisson hyper bas. Et puis, en fait, tout le caisson Hyperbar, ils étaient tous comme ça. Et je me suis dit, c'est marrant, ils ont employé que des gens qui ont un œil sur la joue et un œil sur le front. Et j'ai demandé à voir le chef du caisson. Le chef du caisson est arrivé, c'était pareil. Je lui ai dit, je lui en ai fait part. Il a dit non, non, mais ne vous inquiétez pas, rentrez dans le caisson, tout va bien se passer en gros. Et voilà, c'est vrai que l'anecdote aussi que j'ai avec ce médecin, c'est que quand je suis allé un petit peu mieux, j'ai demandé comment j'étais arrivé, ce qui s'était passé, il m'a dit que c'était trop tard, que j'étais arrivé trop tard et qu'il ne pouvait pas faire grand-chose pour moi et qu'ils avaient tenté l'impossible, qu'il m'avait mis 5 heures, que c'était énorme, qu'il le faisait rarement. Mais en fait, ils essayaient de me sauver et qu'ils n'avaient que ça. Donc, ils m'avaient mis un maximum. Et puis, il m'a dit aussi que j'ai fait des études de mathématiques. Alors, je disais pourquoi il me dit ça ? Je ne voyais pas le lien avec mon accident. Il me disait, j'ai fait des études de mathématiques poussées avant de faire médecine. Je suis quelqu'un de cartésien. Et il dit, je ne crois pas en Dieu. je lui dis d'accord et alors il dit j'ai prié pour vous. Je me rappelle, c'était très touchant, c'était très touchant parce qu'il disait vous nous étiez déjà sympathiques bien qu'on ne vous connaissait pas et a priori vous alliez mourir. Donc il a dit j'ai super mal dormi, j'ai prié pour vous mais je pouvais pas faire grand chose d'autre. Donc, c'était des moments assez forts, forcément, même s'il n'avait pas toute ma tête. Et puis après, ce qui a été aussi très difficile, c'est paradoxalement quand j'allais mieux. Voilà, c'est vraiment paradoxal. Mais parce que quand j'allais mieux, j'ai vraiment pris conscience que j'étais diminué. J'ai pris conscience de mon handicap. J'étais handicapé. Quand on m'a demandé la date où on était, je me suis trompé à 10 ans. Je ne savais plus compter. J'avais des difficultés à m'exprimer, à parler. Et là, je me suis rendu compte que j'étais devenu infirme, que j'étais devenu handicapé et que moi qui étais si épris de liberté, j'ai compris à ce moment-là que si mon état ne changeait pas, ils ne pouvaient pas me le garantir. À ce moment-là, ma vie allait être extrêmement compliquée, que j'allais être dépendant et encore une fois, je suis quelqu'un de très autonome et là, je ne pouvais pas grand-chose avec ma meilleure volonté. Ça, c'était la période la plus compliquée.
JB00:17:38 - 00:17:58
Et depuis cet accident, il s'est passé neuf mois, et neuf mois où petit à petit, petit pas par petit pas, finalement tu vas aller mieux, tu vas aller de mieux en mieux, à quel moment tu te dis, ouf, ça va mieux et je me dirige quand même vers quelque chose de plus sympa.
Greg00:17:58 - 00:19:57
Bien sûr, j'ai bien entendu ta question et en même temps neuf mois c'est une gestation. Neuf mois c'est un fœtus, un enfant dans le liquide amniotique et c'est comme s'il était en mer et neuf mois justement au bout il y a un accouchement. Ça fait très peu de temps que ça va. Et pour répondre à ta question, quand j'ai pu refaire de l'apnée, entre autres, et être reconnecté à mes ressources, parce que quand j'étais cérébralement out, je n'avais plus accès à mes ressources et c'est ça qui est désespérant. Quand j'ai pu refaire de l'apnée, au début, c'était très compliqué parce que j'avais toujours des céphalées, parce que j'avais très mal à la tête tout le temps. Et puis le bruit aussi, le moindre bruit, la moindre lumière, Tout était hypersensible en fait. Et en même temps, ils m'ont mis sous antidépresseur, j'ai pris 10 kilos. Et quand j'ai pu commencer à aller mieux, c'est quand j'ai pu faire de l'apnée et ressentir cette sérénité que m'apporte l'apnée. Et pour une fois depuis des mois et des mois. je me sentais bien dans ma tête. J'étais calme et j'avais pas mal. Donc là, je me suis dit ça va changer. Et là, j'ai pu me retrouver. Et là, mon côté battant, boxeur, compétiteur, ça m'a aidé, bien sûr. Et tout de suite, j'étais dans des programmations d'entraînement, alors que quand je parlais aux médecins, ils étaient dingues. Ils disaient non, mais vous êtes dans de la convalescence, pas dans des programmations d'entraînement. Et puis, je me rappelle de cette anecdote où je l'ouvre, la porte de ma chambre, parce que bien sûr, j'étais jour et demi pendant trois mois en neurologie. La porte de ma chambre, elle s'ouvre et puis je vois bien que c'est l'infirmière et elle crie. Alors je dis mais qu'est ce qu'il y a ? Elle refait un cri, elle dit mais qu'est ce qu'il y a ? Vous êtes tombé du lit ? Mais j'ai dit non, je fais des pompes. Évidemment, ça fait le tour du service. Voilà.
JB00:19:57 - 00:20:11
Mais finalement, quelque part aussi, cette envie de compétition, cette envie aussi de performer, c'est peut-être aussi ce qui t'a permis, toi, d'aller plus vite dans la guérison, quelque part.
Greg00:20:11 - 00:20:26
Oui, c'est sûr, mais c'est paradoxal. C'est ce qui a fait que j'ai pu faire cet accident. Parce que faire un accident de décompression d'apnée, je vous promets qu'il faut y aller. Et en même temps, oui, c'est ce qui a beaucoup accéléré ma guérison. Oui, évidemment, évidemment.
JB00:20:26 - 00:20:46
Alors Grégory, quand on a préparé ensemble cet entretien dans le cadre des Voies de l'Impact, tu me disais que finalement, petit à petit, tu allais quelque part refaire surface. Tu nous en as parlé. Et finalement, c'est une deuxième vie quelque part aussi qui s'offre à toi. Qu'est-ce qu'elle a de différent, cette deuxième vie, par rapport à la première ?
Greg00:20:46 - 00:21:29
Peut-être que cette deuxième vie, déjà, je la savoure encore plus. Ce n'est pas que je ne la savourais pas avant. J'ai toujours été une personne joyeuse, toujours vraiment très contente d'être en vie. Et là, c'est carrément dingue parce qu'il y a plein de moments, celui-là, entre autres, où je me dis, normalement, on ne devrait pas être ensemble, je devrais être mort. Donc, à chaque fois, c'est tous les moments, c'est tous des moments bonus. toujours avec beaucoup de gratitude. Pour cette nouvelle vie, il y a la gratitude qui est vraiment très présente. Elle est aussi davantage terrestre, j'allais dire, et plus placée dans l'accompagnement que la précédente.
JB00:21:29 - 00:21:35
Tu me parlais de pareil en préparant cet épisode, d'empathie qui était encore augmentée.
Greg00:21:35 - 00:22:10
Oui, alors bien sûr, ça a changé des choses dans mon cerveau, mais de façon, comment dire, pas figurée, propre, l'accident. les lésions cérébrales. Et entre autres, ça a décuplé beaucoup de choses, amplifié beaucoup de choses. J'étais déjà une personne hypersensible, alors après l'accident, ça a été dément. J'ai développé une énorme empathie, j'en avais déjà avant, et je ressens beaucoup plus qu'avant.
JB00:22:10 - 00:22:13
Est-ce que tu dirais justement que tu ressens les gens différemment aujourd'hui ?
Greg00:22:13 - 00:22:35
Oui, je peux dire ça dans la mesure où il y a quelque chose, je les ressens aussi au niveau, même si ça va paraître très ésotérique, tant pis, c'est ce que je ressens. Je ressens les personnes aussi au niveau vibratoire. Émotionnellement, il y a un champ d'énergie, un champ vibratoire qui correspond à l'émotion de la personne que je vais ressentir directement.
JB00:22:35 - 00:22:37
Qui est connecté, il y a une connexion vibratoire.
Greg00:22:37 - 00:23:28
Exactement. A fortiori, dans un coaching, je vais être extrêmement centré comme je le peux l'être avant une plongée profonde. C'est nécessaire. Je ne peux pas respirer, même si j'en ai besoin à moins de 50 mètres, par exemple. Ce n'est pas possible. Donc ça, ça va être avant d'être super concentré pour pouvoir justement faire face à tout. Avant un coaching, je me sente, je me prépare et je suis vraiment en accueil de l'autre, de la personne là où elle en est et je vais tout recevoir. Et son champ vibratoire va me donner bien sûr beaucoup d'informations, évidemment ses mots, ses attitudes, sa gestion posturale. beaucoup d'indicateurs. Et depuis l'accident, cette part émotionnelle, vibratoire, oui, est nouvelle et je la prends en compte.
JB00:23:28 - 00:23:42
Vous écoutez les Voix de l'Impact. On est avec Grigory Ortiz, apnéiste, coach. Tu accompagnes aujourd'hui des sportifs de haut niveau, des chefs d'entreprise. C'est quoi d'ailleurs leur point commun à tous ces gens-là, à ces personnes-là, hormis le fait qu'elles viennent te consulter ?
Greg00:23:42 - 00:23:50
Je crois que c'est l'envie de progresser, l'envie d'évoluer. qui est le dénominateur commun à ces personnes.
JB00:23:50 - 00:23:55
Comment est-ce que tu les accompagnes ? C'est quoi ? Est-ce qu'il y a une méthode Grégory Ortiz ?
Greg00:23:55 - 00:24:06
Une méthode Grégory Ortiz, elle va passer par la respiration, ça c'est sûr. Chaque personne que je rencontre, j'allais dire si j'ose, je lui réapprends à respirer.
JB00:24:06 - 00:24:07
On respire mal ?
Greg00:24:07 - 00:24:09
On pourrait respirer mieux, je dirais.
JB00:24:09 - 00:24:14
D'accord. Alors c'est quoi ta technique ? C'est quoi ta technique d'une vraie bonne respiration ?
Greg00:24:14 - 00:24:22
Déjà, ce qui est important, c'est prendre conscience qu'on respire. Est-ce que tu prends conscience que tu respires là ? tout de suite là, JB.
JB00:24:22 - 00:24:25
Pas nécessairement, sauf maintenant là, parce qu'on en parle.
Greg00:24:25 - 00:24:49
Voilà. Eh bien, juste d'en parler, mes coachés, ça va leur prendre conscience qu'effectivement, ils sont en train de respirer. C'est la première clé. La deuxième clé, ça va être de prendre le contrôle de cette respiration. Voilà. Et évidemment, avec un travail à la fois simple et plus approfondi, les personnes vont obtenir des résultats incroyables, entre autres sur la gestion de leurs émotions.
JB00:24:50 - 00:24:57
Et pour se connecter à sa respiration, est-ce qu'il y a une posture, une technique particulière à adopter ?
Greg00:24:57 - 00:25:27
Déjà, d'être dans le relâchement, c'est très important. Et d'être connecté à ce qui se passe, donc à ses émotions, à son sentir, j'allais dire à son être profond. Mais ce n'est pas si simple pour certaines personnes, par exemple, qui sont beaucoup dans le mental. C'est important, particulièrement à ces personnes, qu'elles se rendent compte de ce qui se passe quand elles respirent, tout simplement. Mais ce, tout simplement, il n'est pas évident.
JB00:25:27 - 00:25:34
Mais d'un point de vue physique, comment est-ce qu'on respire comme il faut ? Est-ce que tu as une technique à me montrer ?
Greg00:25:34 - 00:26:08
Je peux faire une respiration, par exemple, abdominale, thoracique et sous-scapulaire, qui est vraiment une respiration complète, qui va beaucoup énergiser. Ça peut faire ça, très calmement. Voilà, ça c'est juste un cycle. Et là je me sens hyper apaisé.
JB00:26:08 - 00:26:09
C'est vrai ?
Greg00:26:09 - 00:26:10
Oui c'est vrai.
JB00:26:10 - 00:26:16
Qu'est-ce qui se passe dans ta tête quand tu respires comme tu viens de respirer là ?
Greg00:26:16 - 00:26:39
Je redescends, je suis à nouveau en basse énergie. je me sens posé, je me sens plus calme et si je continuais, j'arriverais à de la sérénité. Un peu comme quand les gens me parlent d'état méditatif, des gens qui ont un haut niveau en méditation, c'est la même chose, en respirant et en apnée aussi d'ailleurs.
JB00:26:39 - 00:26:58
La respiration, la présence aussi évidemment, l'écoute, et quand je parle de l'écoute, je parle de l'écoute active, la reformulation aussi peut-être. C'est tout ça le coaching. Tu me disais également en préparant cet épisode, toi tu assimilais ça quelque part à une forme de danse.
Greg00:26:58 - 00:28:16
Oui, c'est vraiment une danse dans la mesure où s'harmoniser à l'autre, à son rythme, à sa respiration, aussi jusqu'à son émotion pour vraiment le comprendre, ressentir, puis bien sûr l'écouter et encore mieux l'entendre. derrière ses mots et ça demande effectivement une posture de très grande attention, d'être très très attentif à l'autre et j'ai besoin pour moi d'être très calme, très en ouverture, être vraiment dans l'instant présent avec la personne et ni dans mon passé ni dans mon futur, vraiment. Et c'est cette danse qui se fait avec l'autre et qui amène aussi à de la confiance, de la complicité aussi, de l'intimité aussi. Et les coachings, j'ai toujours beaucoup d'admiration, je suis admiratif parce que les personnes qui viennent, je les trouve courageuses aussi, d'avoir envie de changer parce que le coaching, c'est du changement, même comportement, même résultat. Donc forcément, il faut changer. Et nous savons bien comme c'est parfois compliqué de changer. Les humains, ils préfèrent d'être dans des mauvaises habitudes qu'ils connaissent que d'aller un peu vers de l'inconnu.
JB00:28:16 - 00:28:17
Oui, parce que c'est rassurant.
Greg00:28:17 - 00:28:18
Exactement.
JB00:28:18 - 00:28:26
Voilà. Et pour quel type de problématiques ils viennent te consulter, alors que ce soit donc les sportifs de haut niveau ou après même les autres ?
Greg00:28:26 - 00:28:48
Alors ce n'est pas toujours des problématiques, parfois ça l'est, c'est souvent des thématiques. Ok. Alors vraiment, et c'est ça qui est intéressant dans ce travail, c'est que c'est extrêmement varié. Vraiment, ça peut être dans la sphère privée, professionnelle, vraiment je vois des choses, des questionnements très différents et voilà.
JB00:28:48 - 00:28:49
Exemple de questionnement ?
Greg00:28:49 - 00:29:40
Alors, par exemple, des personnes qui sont à un moment dans leur vie et qui ont vraiment, ils ne savent pas quoi choisir. Ils sont entre deux voies, on va dire, un quart de leur vie et ils se questionnent beaucoup. Ça peut être par exemple leur professionnel. Et là, je vais leur proposer un coaching dit de clarification. Et c'est vraiment génial, d'ailleurs. Parfois, une séance suffit et de se rendre compte à un moment, la personne vraiment, elle arrive confuse. Et à un moment, physiologiquement, ça se voit. Je sais avant même qu'elle me le dise ce qu'elle a trouvé parce que son visage, c'est clair, parce que ça rayonne. Elle a trouvé, elle sait en fait. Et ce n'est pas qu'à un niveau cognitif, c'est son être qui dit c'est bon, je sais. Et ça, c'est génial. J'adore, j'adore voir le switch. Oui, le switch, il est fantastique.
JB00:29:40 - 00:29:56
J'imagine, j'imagine. Pour tes accompagnements, tu t'appuies d'outils et des outils en lien avec la PNL. Dans un instant, tu nous parleras de Polo, mais juste avant, à quoi ça sert la PNL dans tes accompagnements ?
Greg00:29:56 - 00:30:13
Alors, la PNL, donc la programmation neurolinguistique, je m'en sers comme d'outil, encore d'outil de communication, d'outils aussi très performants au changement, on vient d'en parler. Voilà à quoi ça me sert les outils PNL.
JB00:30:13 - 00:30:19
Tu te sers de la PNL pour accueillir et pour ensuite aider à transformer, c'est ça ?
Greg00:30:19 - 00:30:22
Oui, aussi, entre autres. Oui, tout à fait.
JB00:30:22 - 00:30:24
Et pour la visualisation aussi, j'imagine.
Greg00:30:24 - 00:30:46
Oui, aussi la visualisation et aussi pour que les personnes soient, à des moments bien sûr précis, connectées aussi à leurs émotions. C'est très important et j'aime aussi les outils PNL. Contrairement à d'autres disciplines d'accompagnement, la PNL, elle prend compte de l'émotionnel et c'est très important parce que expérimenter émotionnellement donne beaucoup de puissance.
JB00:30:46 - 00:31:01
Alors pour celles et ceux qui me suivent et qui me connaissent un peu, ils savent notamment que j'accompagne Paul Pironet sur son podcast Mon Petit Pas du Mois. Polo, qui est donc un expert en PNL, tu l'as rencontré comment toi ?
Greg00:31:01 - 00:31:05
Je l'ai rencontré sur le bord d'un bassin à Grenoble.
JB00:31:05 - 00:31:06
Tiens donc !
Greg00:31:06 - 00:31:13
Et j'avais 14 ans, donc ça fait 40 ans que je connais Polo.
JB00:31:13 - 00:31:24
Et comment ça s'est passé après vos échanges ? Comment est-ce que toi, tu en es venu à la PNL ? Comment est-ce que ça a fonctionné, ça a matché tout ça ?
Greg00:31:24 - 00:32:23
Alors déjà, Paulo, pour moi, c'est un ami, c'est aussi un mentor, c'est quelqu'un qui m'inspire beaucoup, c'est quelqu'un qui est à la fois extrêmement intelligent et qui est extrêmement dans l'humain, donc il allie les deux. Quelqu'un qui a aussi une force de travail incroyable, qui est vraiment alignée dans ses valeurs. C'est ce qui fait d'ailleurs qu'il a énormément d'énergie qui peut donner tant pour Polo. Je suis allé voir Polo au début parce que je cherchais des outils pour être plus performant, pour rester plus longtemps sous l'eau. C'est toujours ça qui m'a animé, cette recherche d'excellence, et il m'a vraiment accompagné. et donner des outils. Et puis, quand j'ai commencé à faire ces stages, j'ai vu que la PNL, c'était bien plus qu'optimiser mes apnées. J'avais beaucoup d'outils qui allaient m'aider, déjà sur mon cheminement personnel, en termes de développement personnel, et puis plus tard dans l'accompagnement.
JB00:32:23 - 00:32:26
Paulo, ce n'est pas lui qui te surnomme le sorcier de l'apnée ?
Greg00:32:26 - 00:32:44
Oui, c'est vrai. C'est vrai, avec les séries que j'ai pu faire. Comme il s'est intéressé aussi à l'apnée, en période d'entraînement, je lui disais que des apnées de cinq minutes, c'était quotidien et assez facile. C'est vrai que pour lui, ça lui paraissait toujours extraordinaire.
JB00:32:44 - 00:32:55
Qu'est-ce que tu es allé chercher dans la PNL ? C'est quoi les outils finalement qui t'ont le plus aidé aujourd'hui et sur lesquels tu te reposes dans tes accompagnements ?
Greg00:32:55 - 00:33:49
Comme je l'ai déjà dit, des outils pour être plus performant, des outils aussi pour mieux communiquer déjà en dialogue interne, pour mieux communiquer avec moi-même et aussi avec les autres. C'est vraiment une très belle voie de développement personnel. Je sais qu'à chaque fois que je fais des stages PNL, à chaque fois je suis impressionné par la qualité relationnelle que je vais trouver avec des personnes pourtant à chaque fois très différentes. Ça c'est très joli au niveau humain déjà. J'ai eu une enfance que je considérais pas facile, voire difficile, et il y a des outils de PNL qui m'ont vraiment aidé, accompagné, transformé. Il y en a un, juste le titre est assez parlant, et je ne développerai pas plus, il s'appelle « Restructuration d'histoire de vie ». Voilà, je crois que c'est parlant.
JB00:33:49 - 00:33:55
C'est clair, c'est clair. Et j'imagine que ça aide beaucoup de personnes cet exercice, cet outil-là, pardon.
Greg00:33:55 - 00:33:56
Oui, tout à fait.
JB00:33:56 - 00:34:05
Aujourd'hui, les personnes qui souhaiteraient être accompagnées par Grégory Ortiz, c'est quoi les démarches ? Tu as un site Internet ? Comment ça fonctionne ? C'est quoi le process ?
Greg00:34:05 - 00:34:34
J'ai un site Internet qui s'appelle enprofondeur.fr et je voulais remercier Michel Ruiz, qui est un ami et aussi quelqu'un qui est extrêmement visionnaire, qui vient d'écrire un bouquin qui s'appelle Vista, que je recommande. Vraiment incroyable ce livre. Et c'est lui qui m'a trouvé le nom du site. Voilà, et donc un petit coucou pour Michel Riz. Et sur ce site, oui, on trouvera mon téléphone, on trouvera une page où on pourra m'écrire sans problème.
JB00:34:34 - 00:34:43
Est-ce qu'on peut dire finalement aujourd'hui que tu es passé de l'ultra performance à l'accompagnement sensible, finalement, de la plongée à l'introspection ?
Greg00:34:43 - 00:34:50
Oui, c'est une jolie manière de le dire, de l'exprimer. C'est joli. Ça ne m'étonne pas de toi.
JB00:34:50 - 00:34:56
Tu parles souvent de joie, de vibration, de conscience. C'est tout ça à la fois ton impact aujourd'hui ?
Greg00:34:56 - 00:35:45
Oui, pour moi, c'est vraiment très important la vibration dans laquelle on est. Justement, comment je vibre et comment je vais vibrer avec les autres. Et oui, d'être dans la joie, c'est vraiment aussi quelque chose de très, très, très important. D'ailleurs, quand tu me poses cette question, je me dis pourquoi les autres, ils ne sont pas dans la joie ou ils n'ont pas une posture de joie ou ce n'est pas leur recherche. Moi, si. Je l'ai vraiment cherché de l'apaisement et de la joie, je l'ai cherché beaucoup dans l'eau et maintenant je la trouve aussi sur terre et dans l'accompagnement que je fais, bien sûr. Je vais la retrouver en mer parce que pour l'instant je ne peux toujours pas plonger, mais ça va revenir.
JB00:35:45 - 00:35:48
C'est inéluctable ça, le retour dans l'eau.
Greg00:35:48 - 00:36:15
Oui, et puis j'ai une très bonne nouvelle, c'est que mes lésions cérébrales sont toutes bien cicatrisées. Mon horologue était très content, moi aussi, et il est favorable à que je puisse replonger. Donc là, je vais m'entraîner à nouveau et puis quand je vais être bien calé, je vais pouvoir me poser à nouveau au fond, à moins 50 mètres, avec plus de sécurité en avant, en étant plus drastique sur la sécurité. Ça, c'est sûr que je ne l'ai fait auparavant.
JB00:36:15 - 00:36:23
Ouais, mais quelque part, tu as été chercher tes limites et maintenant tu sais où elles sont. Donc ça aussi, c'est vachement important pour la suite finalement.
Greg00:36:23 - 00:36:31
Ouais, c'est sûr, mais de toute façon, ça a été un très, très grand apprentissage. J'ai appris beaucoup, j'apprends de son tous les jours.
JB00:36:32 - 00:36:51
Tu disais tout à l'heure lors de tes séances qu'il était important d'être connecté et connecté au présent, le fameux carpe diem. Aujourd'hui, si le présent avait rendez-vous avec le passé, si quelque part tu rencontrais ton toi de ces temps en face de toi, tu lui dirais quoi là, très concrètement ?
Greg00:36:52 - 00:37:23
J'allais dire que je le rencontre tous les jours, mon enfant intérieur. Il est avec moi, je le chéris, il est dans mon cœur, je le fais s'exprimer, je le caline. Et puis parfois, je le surveille quand même parce que... Mais il est toujours cet enfant intérieur ou l'enfant... Encore une fois, je le remercie de sa joie. J'allais dire, pour moi, un enfant, c'est vraiment un être sacré. C'est vraiment un être fragile. Mais aussi, c'est un être qui est très beau. et qui a tout à découvrir et donc voilà, je le remercierais.
JB00:37:23 - 00:37:43
Greg, on arrive au terme de cette émission et évidemment, dans quelques instants, je vais te remercier. Mais juste avant, est-ce que tu veux bien te prêter au jeu des cinq dernières minutes ? L'idée, c'est de répondre à une salve de questions, voilà, sans trop réfléchir. Tu vas donner les réponses aux questions qui te sont posées. Et puis après, évidemment, je te remercierais. Est-ce que tu es prêt à relever le défi ?
Greg00:37:43 - 00:37:43
OK.
JB00:37:43 - 00:37:46
Allez, on y va ? Allez, c'est parti.
Greg00:37:46 - 00:37:47
Les cinq dernières minutes.
JB00:37:47 - 00:37:50
Quelle est la première chose que tu fais le matin ?
Greg00:37:50 - 00:37:53
Je respire en conscience et en contrôle.
JB00:37:53 - 00:37:56
Très bien. C'est quoi ton plaisir coupable ?
Greg00:37:56 - 00:37:59
Peut-être manger du chocolat.
JB00:37:59 - 00:38:04
Un talent complètement inutile que tu assumes complètement.
Greg00:38:06 - 00:38:14
Mais je suis à la pincée épilée, je sais épiler les jambes des femmes.
JB00:38:14 - 00:38:17
D'accord. Très bien. C'est un talent.
Greg00:38:17 - 00:38:24
Je l'ai fait plusieurs fois, d'aider à l'épilation. Je pense que je suis talentueux pour ça.
JB00:38:24 - 00:38:30
Tu préfères faire un coaching avec 30 dirigeants ou une initiation respiration avec des enfants ?
Greg00:38:30 - 00:38:33
Non, ce sera avec les enfants, bien sûr. Évidemment.
JB00:38:33 - 00:38:34
Pourquoi ?
Greg00:38:34 - 00:38:41
Évidemment avec les enfants. Oui, parce qu'un enfant, c'est sacré. Voilà. C'est tout.
JB00:38:41 - 00:38:46
Si tu devais choisir un objet pour symboliser ton parcours, ce serait quoi ?
Greg00:38:46 - 00:38:49
Un masque de plongée, certainement.
JB00:38:49 - 00:38:54
Oui, évidemment. C'est quoi ta devise secrète ?
Greg00:38:54 - 00:38:57
Je ne vais pas la dire, elle est secrète.
JB00:38:57 - 00:39:03
Bien joué ! Qu'est-ce qu'on te reproche souvent ? À tort ou à raison ?
Greg00:39:04 - 00:39:12
A raison, d'être têtu, tu puniasse et que c'est différent. Parce que c'est têtu, je dis ça.
JB00:39:12 - 00:39:13
Tu retournes le truc.
Greg00:39:13 - 00:39:15
Exactement.
JB00:39:15 - 00:39:20
Si tu ne devais garder qu'un seul programme ou accompagnement, ce serait lequel dans tout ce que tu fais ?
Greg00:39:20 - 00:39:32
C'est quand j'ai accompagné des gens suicidaires et à chaque fois que je les ai accompagnés, ils sont toujours vivants. Voilà. Et puis il y en a même une, elle a un enfant, alors j'ai vraiment l'impression d'avoir sauvé deux vies.
JB00:39:32 - 00:39:40
C'est clair. Dernière question et derrière je vais te remercier Grigory, c'est quoi pour toi avoir de l'impact ?
Greg00:39:40 - 00:39:46
Avoir de l'impact c'est amener au changement et c'est amener aussi à la joie évidemment.
JB00:39:46 - 00:39:48
Un énorme merci à toi, Grigory.
Greg00:39:48 - 00:39:53
Vraiment, merci à toi. Vraiment, vraiment, du fond du cœur et de l'eau bientôt.
JB00:39:53 - 00:40:36
Bah oui, évidemment. Merci, Grigory, pour ta confiance, ton authenticité, ton histoire et évidemment une leçon de courage, de conscience. On en a parlé aussi, de transformation. On pourrait utiliser aussi ce mot. En tout cas, si cet épisode vous a touché, vous pouvez nous dire ce qui vous a marqué. Et si vous avez des questions, je ne sais pas, moi, par exemple, à transmettre à Grégory, je ferais justement le plaisir d'être le relais. En likant ou en partageant ou en nous mettant également cinq étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée, vous nous aidez également aussi à amplifier les voix de l'impact, la voix de ce programme. A très vite pour un nouvel épisode et un grand merci encore à toi, Grigory.
Greg00:40:36 - 00:40:41
Merci à chacune des auditrices et des auditeurs et un grand merci à toi. Vraiment, j'y vais.
JB00:40:41 - 00:40:47
Le plaisir, il est vraiment partagé. Merci pour tout. Merci à vous deux de votre fidélité et à très vite. Ciao, ciao. Salut.
hello comment ça va